Lettre de Félicien Rops à [Henri Liesse]

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Je te mets sous enveloppe les deux billets qui ont été demandés pour toi sur ta demande. – Ces billets ne se donnent souvent qu’au dernier moment, Gouzien n’a pas pu les avoir plus tôt, je t’ai prévenu par dépêche d’avoir à les prendre 21, Rue de Grammont. (Mon domestique était en courses & je n’avais pas de commissionnaire sous la main,) si tu ne pouvais aller au bal de l’opéra, tu aurais dû me prévenir par une autre carte-télégramme, j’aurais disposé des deux billets.

Une autre fois ne me fais plus faire de pareilles « gaffes » c’est fort ennuyeux pour les gens qui servent d’intermédiaires. Gouzien s’était donné grand peine pour obtenir ces deux billets & il est dans son droit en me reprochant l’inutilité de ces démarches.

On ne te voit plus. – Edmond ne m’a pas répondu. Je lui avais envoyé une invitation pour notre petite fête, – Dommartin m’écrit qu’il est plus que jamais plongé dans toutes les fondrières de la « Petite Pologne » – Il y restera.

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et il sera à regretter de moins en moins. Décidement la plus belle & la meilleure des qualités « viriles » c’est encore la virtualité elle-même !! Je commence à prendre en aversion tous ces êtres quelconques qui n’ont d’homme que le nom & qui sont toujours à s’effondrer au premier cahos de la vie & restent en geignant le nez dans le ruisseau. C’est plus que bête : c’est niais, & pas intéressant.

J’ai fait bien des choses depuis le commencement de cet année, qui si je n’éclate pas comme un obus, en verra de drôles à mon endroit.

« Je vomirai les tièdes ! » n’oublie pas cela, dit l’Évangile.