Lettre de Félicien Rops à Léon [Dommartin]. s.l., 1875/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7036/7
Page 1 Recto : 1J’aime mieux cela Mon Cher Vieux,j’aime mieux savoir à quoi m’en tenir. Mais je ne comprends pas plus !! – voilà pourquoi nous t’avons blessé & cela ne me serait pas arrivé si j’avais pu soupconner un seul instant ce qui est, ou ce que tu crois être.Tu ne resteras pas seul vieille bête, pas plus que je ne te laisserais seul si tus avais la petite vérole noire ! Nous ne parlerons plus de ces choses. Ni moi ni Gouzien nous ne les comprendrons jamais. – Le monde Mon Cher Léon est méchant & bête mais plus je deviens vieux et plus je vois qu’il rend à chacun justice selon ses œuvres. – Il ne se trompe jamais tant que cela. C’est nous qui nous trompons, & qui sommes trompés, – toujours. Notre cœur & notre imagination sont nos jolis complices. J’ai fait quoique tu en dises, le tour des douleurs humaines & comme les ouvriers qui faisaient le tour de France j’y ai gagné ma maîtrise. Chacun croit toujours souffrir plus que les autres,Page 1 Verso : 2de même que chacun croit ne pa