Copie non autographe de Félicien Rops à Auguste Poulet-Malassis. Namur, 0000/00/00. PU/LE/004
Mon cher Malassis,je suis au lit échoué sur le flanc comme un bachot avarié avec une grosse fièvre, suite « inévitable » dit le docteur, des festoyements, esbaudissements et godailleries pantagruéliques où m'ont entraîné les noces de deux cousines que je désespérais de placer dans le monde. Quels vins, mon ami ! J'ai jugé en dix jours tous les grands crus de cette belle France, depuis le Château Margaux, propice aux débiles, jusqu'au Romané, rougisseur de trognes, et au Pomard, aimé du Caveau Je ne crois pas un mot de ce que me dit le docteur, ce n'est pas le vin, c'est l'eau qui me donne la fièvre, j'ai attrapé cela en pêchant, il y a huit jours, par une nuit un peu trop pluvieuse, et voilà comment le frontispice de Baudelaire n'est pas fait. C'est-à-dire, si ! il est fait, mais je ne l'ai pas mis sur cuivre. J'ai fait avec le dessin de ce frontispice une grande lithographie-frontispice pour les Fleurs du mal, je ne sais par exemple ce que je vais faire de cette pierre ; ne m'aviez-vo