Léon Jouret

Musicologue et compositeur belge, frère du compositeur et critique musica Théodore Jouret (1821-1887). Il est également connu pour avoir été l’un des membres fondateurs de la Société des Joyeux et est donc un ami proche de Charles De Coster (1827-1879). Léon s’est installé avec sa famille à Bruxelles vers 1839, après avoir fréquenté l’École de musique d’Ath où il a étudié le violon et le piano. Il est admis en 1840 au Conservatoire de Bruxelles et publie ses premières œuvres en 1848, en particulier des mélodies pour des poèmes de grands romantiques belges et français, des romances et des chansons.

Membre de la rédaction de L’Uylenspiegel, journal des débats artistiques et littéraires. Il y défendra, de 1856 à 1859, sous le pseudonyme de Noël Jocastre, la chanson populaire, celle de Béranger et d’Antoine Clesse, notamment. Il prônera également la musique de Richard Wagner et la poésie du réaliste français Pierre Véron. Il est possible qu’il soit l’organisateur des bals du cercle des Crocodiles.

Compositeur reconnu, Léon Jouret devient professeur de solfège au Conservatoire de Bruxelles en 1873. Proche de Charles De Coster, les deux hommes collaborent en 1864 à l‘écriture d’un hymne à destination du club nautique fondé par Félicien Rops deux ans auparavant, Les Blancs Bonnets de Sambre et Meuse.

Léon et Théodore animent un Salon auquel participe l’artiste namurois. Si nous ne possédons pas de la correspondance entre les deux hommes, il apparait toutefois qu’ils se sont bien côtoyés comme en témoigne le frontispice que Rops a réalisé pour la partition de Brignola, ou le fou de Venise, un opéra en actes dont le livret a été rédigé par deux Joyeux (t’Serclaes et Vandermolen), publié par Jouret sous le pseudonyme de Nöel Jocastre.  Dans l’Uylenspiegel du 29 juin 1856, Rops réalise une caricature de Jouret. Par ailleurs, dans le même journal, Rops invente le sobriquet de Jonas.