Lettre de Félicien Rops à [Armand] [Dandoy]. Namur, 1883/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/8/44
Page 1 Recto : 1Mon Cher Vieux,N’oublie pas je te prie d’expédier ma Caisse le plus tôt possible par grande vitesse. Je cours comme un Chien perdu pour Paul. J’espère que tout va s’arranger ou le fils y mettra de la mauvaise volonté. J’ai pris le taureau par les cornes, – c’est ainsi qu’on prenait toujours le père Pépin, – et je suis allé raide comme la justice trouver Mr de Burlet chef du parti catholique & avocat des jésuites et je lui raconté ma petite affaire. Je lui ai dit des choses simples comme celle-ci : je ne suis pas homme à me laisser prendre mon fils comme un vieux bonhomme au coin de son feu. J’ai bec, ongles, du talent & un burin qui a fait ses preuves et que je vous enfoncerai dans le ventre comme un bistouri. Si on me prend mon fils pendant vingt ans je vous accablerai de caricatures & de dessins, vous aurez en moi un ennemi sans trève, & qui vous fera cruellement repentir de vos infamies Ah ! – Cela a fortement fait réfléchir le monsieur, qui m’a dit : Cela ne se fera