Louis-Léopold Boilly

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. s.l., 1880/07/14. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0028

Page 1 Recto : 1Mon Cher AmiHier je suis arrivé une seconde trop tard avec mon portefeuille à la gare du Nord, – il n’y avait plus un commissionnaire dans Paris. Aujourdhui Paris est absolument fou, il n’y a plus de cochers et les guichets de chemins de fer sont fermés !! Je reviens de là, j’ai été reçu – par un 6° sous-chef pavoisé comme un monument public et les employés dansent la Carmagnole dans les cours. Je reste jusqu’à demain pour jouir de tout cela avec mon bon œil de chroniqueur. C’est absolument drôle & bien fait. Il y a des femmes en costumes de Boilly & de Debucourt, on a retrouvé les chansons du tempsMme veto avait promisDe faire égorger tout ParisMais le coup a manquéGrâce à nos canonniers !Dansons la CarmagnoleDansons au sonDu Canon !Peuple artiste ! Du reste je n’aime les peuples qu’à l’État d’anarchie ; lesPage 1 Verso : 3peuples trop heureux ne produisent pas d’art. – La Hollande tuait Corneille De Wit pendant qu’on faisait de la bonne peinture, et les Médicis régnai