Sexe
Masculin
Peintre et graveur belge.
11-11-24
letter
1615
Page 1 Recto : 124 sept. 1890.Excuse moi Mon Cher Camille de ne pas t’avoir encore écrit. J’ai eu un tas d’embêtements : planches ratées, dessins qui ne marchaient pas, rages & « mélancholieuseries » artistiques, bref, toutes les mauvaises herbes de la St Jean dans mon jardin. Je t’écrirai dans deux jours. Tu n’as pas besoin de ce que je peux t’écrire car tu sens le livre qu’il faut faire, mais je t’écrirai, au galop, quelques choses vues, & mon sentiment sur tout cela. Voilà. Je suis très heureux que tu empoignes ce livre. Il entrera en plein dans le tuf de la vie d’aujourdhui. Ce livre est dans l’air. J’aime mieux t’écrire que de causer avec Lenain, qui t’aurait mal traduit mes paroles, probablement. Il est trop sage, c’est pour cela qu’il fait de bonne gravure, – car il en fait de bonne ; et moi je n’ai jamais pu graver un cuivre sans éclabousser ma planche, brûler ma table & mes doigts, et m’envoyer à tous les diables en fin de compte.Lenain a une très bonne idée de retourner en Be
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Page 1 Recto : 1Samedi.Mon Cher François– As-tu reçu ma lettre ?– Quand viendras-tu à Paris– N’oublie pas mes bibelots, l’armoire du mauvais peintre dont j’oublie toujours le nom (ce susdit mauvais peintre a ici au Salon Belge une mauvaise demi-nudité, – affreuse.– As-tu hérité de la bonne cousine Thérèse ? Hein sommes-nous durs à démolir dans notre famille ?– Voilà Joseph bi-millionnaire, j’en suis bien heureux pour ce brave garçon. Moi j’étais déshérité depuis 1846 ! Le jour où j’ai dit à « la Cousine Thérèse que je fumais des cigares de quinze centimes. Trois par jour ! & un d’un sou pour mon groom.– Ça fait qué’que chose comme 180 francs par an, on nourrit un homme avec ca » ! – Si tu avais vu son œil ! Ah ! Heureusement que je n’ai pas compté la dessus !Grands embrassements à tousÀ toi ton ancêtre CousinalFélyPage 1 Recto : 4Clairette vous envoie ses grands compliments. Elle est grande et robuste comme une sauvage de l’Amazone. Un beau brin de fille comme était sa mère. La joie mê