Lettre de Félicien Rops à Léon [Dommartin]. [Paris], 1874/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6655/468/59
Page 1 Recto : 1Mon Cher LéonCela m’a beaucoup ennuyé de ne pouvoir te parler avant mon départ, j’avais une foule de choses à te dire choses qui se disent difficilement dans une lettre et relatives à ma femme. – Enfin, passons ! – Tu m’écriras quand tu comptes venir à Paris car j’ai des choses à te faire apporter ici, – (entr’autres choses ma montre) je te ferai d’ailleurs mettre tout cela dans une malle de façon à ce que cela ne t’ennuie pas trop.Je suis moi en revanche fort ennuyé & plus que tu ne te le peux imaginer. Fais moi le plaisir de te rendre chez ma femme et de lui demander non pas de l’argent mais mes meubles. Il est très facile de prier son mari de quitter sa maison avec deux paires de souliers et un caleçon, et de le forçer à peu près à coucher dans la rue quelque soient ses droits, mais il faudrait cependant comprendre que je ne peux loger à la Californie du Boulevard Montparnasse avec les voleurs & les demoiselles des barrières. Et c’est à peu près où j’en suis. Je récl