Copie non autographe de Félicien Rops à Auguste Poulet-Malassis. s.l., 1869/05/30. PU/LE/006
30 mai 69.J'allais chez vous, mon cher Malassis, lorsque j'ai rencontré le jeune Corneille Verd'hurt qui m'a dit que vous reveniez « Lundi ». Quand faisons-nous notre tournée à travers les fagnes et le long du « ris » de la Molignée ? Le temps me semble bien incertain, la végétation est en retard de quinze jours, les fonds des vallées et les bords des ruisseaux sont inondés, je crois que nous ferons bien d'attendre une dizaine de jours. Tous nos amis de Paris vous serrent la main, Burty est couvert de clous comme une porte du XVe siècle, Braquemond engraisse, et Monselet maigrit, on ne sait plus à qui se fier, pas même à Glatigny, « fils, neveu et victime de gendarmes lequel présente des pièces à l'Odéon, avec des casques et des alexandrins.Je suis une victime du gouvernement personnel, on m'a flanqué à la porte du café Dreher comme un simple Parisien, cela m'a dégoûté des révolutions. Vu Bancel et vu Nazet chacun dans sa gloire.À bientôt et à vous.Bien votreF. RopsMes amitiés à Fanny.