Lettre de Félicien Rops à [Léon] [Dommartin]. Paris, 0000/00/20. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6655/469/31
Page 1 Recto : 1Paris Vendredi 20.Mais oui Mon Vieux, mais oui cela a été grave & très grave, cela va mieux maintenant & cela ira de mieux en mieux mais j’ai été horriblement pincé. – Quelle maladie ? Mais la maladie de tous, Mon Vieux ; la maladie de Cladel, d’About, de Vallès, de Burty, de Ranc, de Gustave Doré, de Vaucorbeil, la phtisie diabétique, – qui vous emporte en deux mois si l’on ne se met pas en travers ! La maladie de tous les sanguins nerveux qui se collent au labeur parisien « moral » sans exercices physiques suffisants, sans grand air.– J’y échappe & j’y échapperai grâce à l’extraordinaire vigueur de mon tempérament & à une poitrine en zinc, – comme Ranc y échappera probablement ; grâce aux exercices que je n’ai jamais abandonnés, & à mon amour des champs. – J’ai quitté Filleau parce que je sentais que j’avais autre chose que de simples congestions bilieuses au cervelet & que je ne pouvais obtenir de lui que des calembours aimables & galants. Quand je suis allé chez Sab