Peintre, collectionneur, mécène des impressionnistes, Caillebotte expose en 1876, 1877, 1879, 1880 et 1882 avec le groupe des impressionnistes. Après avoir commencé des études de droit, il entre dans l’atelier du peintre académique Léon Bonnat. En 1873, il réussit l’examen d’entrée de l’Ecole des Beaux-arts de Paris. Issu d’une famille d’industriels, il hérite à la mort de son père, en 1874 d’une fortune suffisamment conséquente pour pouvoir se consacrer à sa passion : la peinture. Son tableau actuellement le plus célèbre s’intitule Les Raboteurs de parquet (https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/raboteurs-de-parquet-105) et est refusé au Salon officiel de 1875 à Paris. C’est sans doute cette déception qui pousse Caillebotte à s’entourer d’autres artistes de l’avant-garde dont il devient un ami proche : Claude Monet (1840-1926) dont il paie parfois le loyer de ses ateliers, Auguste Renoir (1841-1919), à qui il achète le Bal du Moulin de la Galette en 1876 ou encore Giuseppe De Nittis (1846-1884) chez qui il va peindre sur le motif à Naples (1872, 1876). Entre 1860 et 1879, Gustave et son frère possède une belle demeure dans l’Essonne, près de Paris, où il peint en plein air, comme beaucoup d’autres impressionnistes. Aujourd’hui, cette maison d’artiste est transformée en centre d’art (http://www.proprietecaillebotte.fr/la-propriete/gustave-caillebotte-447.html). Plus tard, il achète une propriété à Gennevilliers tout en gardant un appartement à Paris. Caillebotte est passionné par le jardinage et le canotage, au même titre que Félicien Rops qui s’intéresse à la botanique et fonde en 1862 le Royal Club nautique de Sambre et Meuse dans sa ville natale, Namur.
Il est cité dans au moins deux lettres de Rops. En 1876, lors de l’ouverture de l’Exposition des Intransigeants, Rops écrit à son ami Léon Dommartin (éd. 2666) : « C’est la nouvelle voie de la nouvelle peinture. Il y a là un nommé Caillebotte, Carlebotte ou Courtebotte, je ne sais plus comment, qui va forcer l’avenir à lui tresser des couronnes, (comme je disais en 1853 en parlant de Mlle Adèle Dullé) – malgré son nom ridicule & impossible à retenir. Il a peint un tableau qui a pour avant plan une assiette pour second plan son frère qui déjeune & pour arrière plan sa grand mère, qui est une vraie chose des plus belles & des plus neuves. Slingeneyer en serait réduit en insecticide s’il voyait cela ! ». Rops fait référence à la toile Le Déjeuner réalisée en 1876, conservée dans une collection particulière (photo voir : https://www.wikiart.org/fr/gustave-caillebotte/luncheon-1876).
Dans une lettre non datée (éd. 0881) adressée à son ami Armand Dandoy, Rops évoque Caillebotte en des termes élogieux et le compare à Edgar Degas (1834-1917) et Monet. Il y parle d’un nouveau courant pictural qu’il qualifie de « bizarre » et plein de « choses grotesques » mais reconnait que « il y a là trois bonshommes Caillebotte & Degas & Monet – (pas Manet) qui sont d’une jolie force & très artistes ».