Coco Malperché, c’est le surnom donné par Charles Baudelaire (1821-1867) à l’Alençonnais Auguste Poulet-Malassis (1825-1878), l’éditeur des Fleurs du Mal. C’est par l’intermédiaire d’Alfred Delvau (1823-1867) que Félicien Rops va faire cette rencontre décisive pour la suite de sa carrière. En effet, Auguste Poulet-Malassis est une personnalité clé du milieu de l’édition et du livre illustré ; on lui doit le renouveau du frontispice réalisé à l’eau-forte [1]. Il publie avec Félicien Rops 34 ouvrages pour lesquels nous ne mesurons pas toujours le degré de collaboration entre les deux hommes [2].
Le deuxième épisode sur les débuts de la carrière parisienne de Rops se concentre sur un personnage clé pour l’intégration du graveur namurois dans le milieu parisien. Il s’agit d’Alfred Delvau (1825-1867), un journaliste et écrivain français, auteur de plusieurs ouvrages surtout érotiques, sur Paris et son histoire comme le Dictionnaire érotique (qui lui vaudra une condamnation judiciaire) ou encore Histoire anecdotique des Cafés et Cabarets de Paris, illustré notamment par Rops.
Suite à l’acquisition (et la mise en dépôt) par la Fédération Wallonie-Bruxelles de quatre dessins préparatoires à des frontispices publiés dans des ouvrages datant des années 1860 [1] – c’est-à-dire aux années de jeunesse de Félicien –, l’idée d’un focus sur ses débuts à Paris s’est imposée. La tâche est ardue tant les premières années parisiennes furent riches pour l’artiste namurois. Nous vous proposons donc de décliner le focus en plusieurs épisodes. La correspondance de l’artiste namurois nous permet d’appréhender et de mieux comprendre la façon dont Rops a pu se faire un nom dans le milieu de l’édition et de la bibliophilie. Les trois premiers épisodes s’attardent sur le rôle clé d’Auguste Poulet-Malassis (1825-1878) et Alfred Delvau (1826-1867) ainsi que Charles De Coster (1827-1879).
Du simple curieux au chercheur aguerri en passant par l’amateur éclairé, nombreuses sont les personnes à se plonger dans l’abondante correspondance de Félicien Rops. L’artiste et épistolier namurois possède de multiples facettes des plus fascinantes. Dans ce focus, nous mettons à l’honneur le docteur Robert Delhaye, colonel et médecin-chef à la base militaire de Florennes pendant un quart de siècle et qui, une fois à la retraite, s’est passionné pour la chasse à la bécasse. Il est d’ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages sur la question : 365 histoires de Bécasse (2012), Envoûtantes Bécasses (2015), B comme Bécasse (2017).
Le nouveau parcours-atelier thématique « Rops en tout genre ! » a été le point de départ de plusieurs recherches menées par le service scientifique du musée avec en point d’orgue la publication d’un livret sur la question du genre.